dimanche 21 janvier 2007

Eugène Mona dans Libération (01/2007)

Le quotidien "Libération" du 13 janvier 2007 :
"Le 21 septembre 1991 disparaissait, à 48 ans, Georges Nilecam dit Eugène Mona, le dépositaire de l'identité musicale de la Martinique. Une dizaine de ses compositions et poèmes chantés par diverses vedettes antillaises sont rassemblés ici pour marquer ce 15e anniversaire. Un album qui va séduire ceux qui ne connaissent de la musique martiniquaise que le zouk actuel et combler les connaisseurs lassés qu'elle ne soit réduite qu'à ce style. D'ailleurs, Jean-Michel Rotin, fondateur du genre, fait ici une démonstration éclatante de subtilité de ce qu'est le zouk en reprenant avec sa voix sensuelle Bégui Bégui Bang. Des écrivains, comme Patrick Chamoiseau ou Raphaël Confiant, ont consacré quelques pages élogieuses à Eugène Mona et à ses chants qui renferment un puissant contenu littéraire créole. Surnommé «le Nègre debout» ou «poto mitan», le chanteur flûtiste se disait artiste créole, revendiquant les héritages africains et européens, bien sûr, mais aussi indiens en introduisant notamment des sonorités tamoules dans ses rythmes détonnants. Certaines chansons semblent de douces prières rappelant la nuit de l'esclavage, d'autres sont de furieuses processions comme Mil Lago, interprété par la voix épaisse de François Ladrezeau du groupe guadeloupéen Akiyo, sur une cadence de tambours épileptiques, appelé bélé en Martinique et gwo-ka en Guadeloupe, visages siamois du plus africain des rythmes antillais."

Par Bouziane DAOUDI
QUOTIDIEN : samedi 13 janvier 2007
Léritaj Mona (Aztec Musique).
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2 commentaires:

Anonyme a dit…

MERCI POUR TOUTES CES INFOS JE SUIS NOUVELLES FAN ET JE SUIS COMBLE PAR TOUS CES SITES SUR EUGENE MONA

Anonyme a dit…

j ai grandit en Martinique,mais comme souvent on ne réalise pas la chance que l on a de grandir dans une culture aussi puissante aujourd hui j ai 41,et quand j etais beaucoup plus jeune j ai eu l occasion de voir mr mona il se promenait souvent a chateau boeuf avec sa flute a la main,je le voyait mais je ne réalisai pas la chance que j avais de voir un telle monument.maintenant je vais sur le net pour écouter et me ressourcer ca fait du bien un bien fou.je me rend compte que je suis un privilégié.